Tout autour du monde, des millions de voitures de
marques et de modèles différents sont achetées chaque année. Nous avons, à
notre disposition, deux textes dont le premier est un extrait d’un article paru
dans Le Sauvage, reproduit avec l’autorisation de Serge Moscovici, un
psychologue français ayant contribué à l’essor de la psychologie sociale. Le
deuxième texte est un extrait adapté d’une chronique sur l’automobile Aston
Martin Vanquish ; cet extrait titré Née pour vaincre est
écrit par Thomas Riaud, juillet 2006. Les deux textes mentionnes ont pour thème
principal la voiture ou l’automobile. Nous allons donc essayer de comprendre
comment les voitures sont présentées dans chaque texte en analysant tout
d’abord la notion de liberté et de plaisir relatives à la vitesse et aux
automobiles et ensuite la relation entre la mort et les automobiles.
Dans chaque texte, l’auteur se questionne sur la
notion de l’individualité et la liberté relative à la vitesse. Dans le premier
extrait, l’écrivain dénonce cette notion et affirme que l’automobile est un
lieu d’’emprisonnement en utilisant un ton satirique que nous sentons lorsqu’il
utilise une énumération et dit : « Individualité, liberté, rapidité,
dit-on» (l.2) ; et lorsqu’il emploie une question rhétorique à la sixième
ligne : « Instrument de liberté, la voiture ? Soyons sérieux.»
Il déclare que les voitures sont loin d’êtres libérant tout au long du texte
spécialement lorsqu’il dit : « Personne ne communique avec
personne. Chacun évite les autres, rentre en soi, prisonnier de sa ceinture de
sécurité, du votant, des banquettes, des portes, des fenêtres, » (l.2 à 5)
Il démontre ainsi comment elles nous enferment et nous emprisonnent, ce qui est
l’autonomie du concept de la liberté.
De plus, l’auteur démontre que cette liberté, de
laquelle nous sommes convaincue, n’est pas seulement fausse mais aussi surveillé :
« La belle liberté que nous avons conquise : une liberté
surveillée » (l.14) Il explique que les formes de contrôles policiers nous
entourent et nous empêchent d’être vraiment libres en accentuant sa thèse avec
une énumération et une exclamation : « Permis de conduire, vignette,
code de route, sens obligatoires, interdits de dépasser, de tourner, de
stationner, de tourner, n’ont fait que s’accumuler au cours des années. Et les
contrôles – contrôle des papiers, barrage de police, contrôle des voitures,
alcootest, espionnage du radar – aussi ! » (l.8 à 10)
Contrairement au premier texte, le deuxième
soutient cette notion. L’auteur démontre comment l’automobile est une cause de
joie, de plaisir et de liberté. Il compare la voiture à un athlète
charmant et à une belle femme tout au long du texte : « un
athlète de haut niveau habillé en smoking en quelque sorte… » (l.3) ;
« d’une belle anglaise » (l.15) Ce faisant, il démontre à la fois
l’aspect performant et séduisant de l’automobile qui lui plait. En ailleurs, il
se compare à James Bond pour démontrer son sentiment de pouvoir et d’élégance :
« Pas étonnant que James Bond en ait fait sa marque officielle »
(l.4) ; « Me voilà désormais, comme l’agent 007 » (l.10) ; « Ma
‘mission’ touche désormais sa fin » (l.14). D’ailleurs, l’auteur démontre comment il est amusé par la vitesse : « Les
montées en régime sont tout simplement ahurissantes, au point de vous coller
littéralement au fond des sièges parfaitement enveloppements » (l.9). Nous
pouvons alors conclure que les deux textes sont contradictoires sur ces aspects
et que chaque auteur a une opinion différente.
Sur le deuxième plan, nous pouvons remarquer que
chacun des auteurs traite le thème de la mort dans son texte. Dans le premier
texte, l’auteur annonce directement que les voitures sont des instruments de
mort lorsqu’il dit : « J’ai bien observé la voiture, de cette place
qui est toujours la mienne : la place du mort » (l.1) ; mais
dans le deuxième texte, l’auteur affirme que la vitesse conduit à la mort
lorsqu’il dit : « Me voilà désormais, comme l’agent 007, en
possession d’un permis de tuer… mon permis ! » (l.10)
En conclusion, nous pouvons affirmer que les deux
textes se contredisent sur l’interprétation de la notion de la liberté et
l’individualité relative à la vitesse et aux automobiles mais que chaque auteur
démontre à sa manière personnelle que la rapidité peut conduire à la mort.
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